Jardin
Hiératique et familier aïeul
Au regard absent, lointain,
Veille le vénérable tilleul
À l’orée de mon petit jardin.
Boursouflé de feuilles
Au ciel si incertain
On dirait qu’il a l’œil
Sur son imaginaire destin.
Mieux qu’un pin, un fayard,
Ou encore un vergne,
Il est ici bien gaillard
Chez lui, en Auvergne.
J’aime ce vieux tilleul
Un beau jour rencontré
Et qui, avec orgueil
M’a tout démontré