PROMENADE SANS ADJECTIF
Je me souviens de cette promenade que tu m’avais proposée : « promenons-nous, dans les bois »…
Et moi dans ma tête je continuais « pendant que le loup n’y est pas », alors que je me sentais devenir loup jusqu’au bout des griffes !
Je salivais de convoitise devant ta candeur, ta grâce, ta beauté.
Toi tu étais la brebis, l’innocence même, ta fragilité me faisait frissonner, ta douceur me faisait fondre.
…Et je t’ai croquée sur un tapis de mousse, à en mourir.
Depuis, je ne me promène avec aucune autre que toi. Le loup est devenu mouton. Et je reste sagement à la bergerie.