Il paraît que les associations féministes ont gagné : les demoiselles ne doivent plus être appelées "mademoiselle".
Et, à lire l'article signé Dominique Garandet, en dernière page de La Montagne du 23 février, ceux qui s'y risqueraient encore sont des "phallocrates attardés", des "affreux goujats", des "abominables rustres", qui veulent juste draguer les jupons qui passent.
N'en jetez plus ! C'est un véritable procès d'intention !
Pour moi, dire "Mademoiselle" à une personne, c'est souligner sa jeunesse et sa joliesse, sans aucune arrière-pensée, c'est lui faire compliment, j'aimerais bien, pour ma part, que l'on m'appelle encore "damoiseau", j'aurai ainsi rajeuni de 50 ans !
Au lieu d'être un pas de plus vers une véritable égalité homme / femme, cet interdit est un faux-semblant dont les femmes devront se contenter, alors que l'écart des salaires, dans les entreprises, ne diminue pas, bien au contraire ! Et la parité est loin d'être obtenue dans les postes de responsabilité.
Cette "victoire" est un peu du même tonneau que les "E" ostensibles ajoutés à la fin des mots en "eur", comme auteure, ou professeure, (suggestion de nos amis québécois qui ont parfois été mieux inspirés…) qui ne sont que des fautes d'orthographe. Le "E" n'est pas la marque universelle du féminin, sinon nous aurions des fleures, de la douceure, la longueure et la largeure…
Ces gadgets me paraissent des enfantillages qui font plaisir à bon compte, mais qui font paravent au véritable combat féministe.
